Didier Céré interview RTJ 2018
(questions par Yves Philippot-Degand – Photo en Une de Fabien Maigrat, merci à lui )

Bonjour Didier, cela fait un moment que RTJ n’avait pas fait le point avec toi, or ton actualité très chargée depuis quelques semaines mérite que l’on s’y attarde.

Tout d’abord, les Bootleggers se sont renouvelés et ont enregistré cinq ans après « Heart of Dixie »
un disque chroniqué dans nos colonnes par Jacques Dersigny : « Southern Roads ».

On constate que sur ce disque tu t’es séparé de musiciens avec qui tu travaillais depuis longtemps, le bassiste Polo Lugan et surtout le guitariste Fred Bordeneuve. Comment et pourquoi s’est faite cette évolution ?

Bonjour Yves. C’est plus compliqué et ça s’est passé en plusieurs phases. Un groupe est certes une aventure musicale mais surtout une aventure humaine qui n’est pas toujours facile. Avec Fredo ces longues années de collaboration ont été émaillées de clashes, Fredo ayant quitté le groupe plusieurs fois pour des aventures personnelles. Ce coup-ci c’est moi qui m’en suis séparé, c’est comme un vieux couple qui ne peut plus se supporter. Je ne dirais pas de mal sur lui, les divergences ne concernent que nous, il a été un excellent guitariste qui a marqué l’histoire du groupe mais on ne jouera plus ensemble.

Pour Paulo, il a malheureusement payé les pots cassés d’une période de ras le bol.

30 ans à essayer de garder le cap, essayer d’évoluer, de chercher les dates, de financer les albums, m’occuper de la promo, logistique, j’avoue que j’étais usé. L’expérience avec un énième guitariste après le départ de Fred n’étant pas concluante, le groupe n’évoluant plus et l’aventure devenant lourde autant financièrement qu’humainement, j’ai décidé de tout arrêter et j’ai « splitté » le « band ».

C’est Neal Black qui m’a remis sur les rails et je lui en suis reconnaissant.

Pour en finir avec Paulo, c’est un mec adorable et un sacré putain de bassiste « roots » que je regrette et je garde le plus profond respect pour lui.

Pour le reste , il est plus facile de critiquer ceux qui essaient de faire que de faire.

Comme tout leader – entre guillemets – de « band », je suis habillé pour quelques vies mais je préfère garder mon énergie tant qu’il m’en reste pour essayer d’avancer et progresser encore.


Pourrais-tu nous parler de la genèse de cette nouvelle formation et des musiciens qui l’ont composée
(les petits nouveaux étant Xavier Dominguez - guitare et François Gauthier - basse), puisqu’on doit déjà
en parler au passé ?

On peut effectivement déjà parler de passé pour Xavier qui a quitté de lui même la formation en septembre 2017 après un an de collaboration (un bon guitaro mais pas sa came !), il aura quand même partagé avec Bootleggers la scène avec ZZ Top et participé à « Southern Roads ».

François Gauthier avait joué avec nous pendant plusieurs années dans le passé et est revenu naturellement dans le « band ». C’est un énorme bassiste, très technique. C’est surtout un gars au flegme indestructible, un peu « Brit’ gentleman ». François a une attitude et une aura positives, c’est bien d’avoir un gars comme lui, il est apaisant et c’est certainement un meilleur musicien que je ne le serai jamais, il apporte une nouvelle approche technique et musicale à Bootleggers. Moi je ne suis qu’un musicien d’instinct, rocker pur et dur.

C’est Olivier Pelfigues qui complète la base rythmique, l’un des meilleurs batteurs de notre « Deep South ».Gros technicien et bosseur.

Avec l’accident de mon petit frère en août dernier, j’ai décidé de faire un break pour m’occuper de lui, il est toujours dans un état grave après 8 mois d’hospitalisation. François et Olivier ne m’ont fait aucun reproche pour cette décision et m’ont apporté tout leur soutien dans cette épreuve.

On verra en septembre, nous sommes déjà en contact avec un lead guitar, talentueux et qui a une gueule. Un jeune qui aime Gallagher et Thorogood, ça interpelle. Après reste à savoir si on reste en formation classique ou si on passe aux 3 guitares devant façon sudiste pour finir en beauté. Wait & see !

Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet album, depuis longtemps dans les tuyaux ?

Cet album devait se faire avec la formation de l’époque 2015/2016 et notre ami Rusty Burns. Il aurait été totalement différent même si des titres comme « Spirit in the Sky » étaient pressentis, mais il devait comporter quelques « covers » (reprises, NdR.) comme « The Alamo » de Danni Joe Brown , « Simple Man » de Lynyrd que j’ai toujours voulu chanter et « Lonestar fool » de PB (Point Blank, NdR.). Il devait également y avoir une compo avec Rusty « Homeless vets » sur un superbe texte de Joey « Brasso » Welsh, ami et vétéran du Vietnam. Rusty était très proche des vétérans.

Après le décès de Rusty en février 2016 , j’avoue avoir abandonné ce projet qui aurait sonné plus sudiste que la mouture actuelle de « Southern Roads ». Son décès comme celui de Philipp (Philipp Petty, bassiste historique de Point Blank, très estimé, qui avait participé à la reformation du groupe, décédé d’un cancer de l’estomac le 7 juin 2010, NdR.) m’a énormément touché.

L’album s’est finalement fait avec Neal Black qui m’a complètement reboosté musicalement. Il y a apporté un son blues-rock mais également country plus « red dirt » (proche des « Country légendes » comme Waylon Jennings et Willie Nelson, NdR.), plus électrique. Neal est un monstre de travail , il a enregistré toute les guitares en trois jours. Je me suis entouré de François (basse) et Nico (drums) qui avait assuré toutes les batteries sur Heart of Dixie, d’un nouveau « guitaro », Xavier qui avait intégré la nouvelle formation en 2017, Suzi au piano, et de copains Jean Yves Lozach (pedal steel), Claude Langlois (dobro), Momo Marabuto (banjo) et l’énorme Nico Wayne Toussaint à l’harmo. L’album a été rapidement enregistré dans un esprit bon enfant.

J’oubliais Alain Brunet des studios Celestine à Pau qui a fait un travail très pro et a fait passer un autre cap au « band », Chet Hymes qui a fait les prises à Austin et enfin le mastering (la masterisation, NdR.) a été fait par une légende texane, Jerry Tubb.

Comment l’album a-t-il jusqu’ici été accueilli par la critique ?

Pour l’instant pas de critique négative, l’album a un excellent accueil media et commence à avoir de superbes reviews (chroniques, NdR.) aux USA avec notamment Jan SIKES sur « Buddy » au Texas. Michael Buffalo

SMITH nous a fait l’honneur également de nous chroniquer dans « Kudzoo », j’attends encore « Outlaw Magazine », « Lone Star Magazine » et quelques autres.

« Sometimes you run », « Short Change Hero » et « Sending me Angels » passent sur de nombreuses radios US, l’album va passer entre autres sur le Dave Ryan Show/KDWB . Il va falloir que j’y fasse une interview, un nouvel exercice !

Je me doute quand même que l’intérêt américain pour cet album vient surtout du fait de la participation d’énormes guitaristes texans comme Rusty Burns, Van Wilks et Neal Black.

Nous avons de très bonnes critiques sur l’hexagone avec Bands of Dixie, Country Music Mag, Road to Jacksonville, Blues & co, Le Cri du Coyote, Jukebox magazine... de nombreuses autres vont suivre. L’album semble plaire et c’est la plus belle des récompenses.

Mon vieux camarade Johnny Da Piedade nous a fait également une énorme promo en nous passant en « heavy » rotation (littéralement rotation « abondante » : beaucoup de passages, NdR.) dans Big Cactus Country Radio.

L’album a un bon accueil du public et se vend bien par correspondance en attendant de reprendre la route des scènes.

Penses-tu pouvoir continuer en 2018 à le défendre sur scène ?

Comme je le disais précédemment, j’ai décliné les dates 2018 suite à l’accident de mon petit frère dont une proposition d’« opening » (première partie, NdR.) de Deep Purple... la famille étant mon moteur, Sergio passait avant tout.

Pour l’instant ça me prend l’essentiel de mon temps entre les visites, le stimuler, être avec lui, l’administratif et démarches pour lui trouver au plus vite un centre adapté afin qu’il puisse évoluer au mieux. C’est très dur pour la famille, on se sent terriblement impuissant. J’avoue que ma vie s’est un peu arrêtée le 9 août dernier. Mon petit frère et moi sommes très proches.

Le pronostic est malheureusement très pessimiste mais Sergio n’a jamais rien fait comme les autres et a un mental incroyable, je crois en lui et continue de rester positif. Mon petit frère ne voudrait pas que je baisse les bras et on va se remettre au travail, je vais le faire pour lui avec d’autant plus de force.

Bootleggers devrait revenir avec quelques titres de «Southern Roads», quelques anciens comme «Rednekkid», «Move It On Over», «Hear Me Calling», «Keep Your Hand To Yourself», «Spirit In The Sky», et surtout du nouveau comme «Lonestar Fool», «The Alamo», «Born Into A Burning Hell» et du gros son.

L’album démarre sur « Sometimes You Run », un titre de Van Wilks sur lequel tu as réussi à avoir sa participation, en plus de celle de Neal Black. Cela a-t-il été facile d’obtenir cet apport prestigieux ?

Van Wilks, le quatrième ZZ Top. J’avoue être chanceux de pouvoir jouer avec des musiciens de cette qualité, ça m’a permis d’évoluer humainement et musicalement. Les gens talentueux sont souvent aimables et abordables, Van et Neal en sont deux exemples. Je leur ai simplement demandé, ils ont tout de suite dit oui. Pas d’ego déplacé chez eux, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour le titre.

« Sometimes You Run » est un titre efficace pour la scène, sur l’album les guitares de Van et Neal sont

tout simplement énormes.

Grand moment d’émotion, aussi pour moi, avec « Short Change Hero » le deuxième titre de l’album puisqu’il recèle ce qui sera peut-être le testament musical de notre très regretté ami Rusty Burns, qui avait déjà apporté sa contribution à « Heart of Dixie ». On connaît tes liens avec ce légendaire guitariste,
peux-tu nous parler de lui ?

Rusty transcende et porte « Short Change Hero », son solo slide est magique. Rusty devait jouer d’autres titres sur cet album mais il est malheureusement parti trop tôt. Je ne vais pas en faire des tonnes, c’était une belle âme avec un cœur énorme et un sens très poussé de l’amitié. Il ne faisait pas semblant ni humainement, ni musicalement, un mec vrai et un fabuleux « guitar hero »... Avoir croisé sa route restera un moment fort de ma vie.

Son décès a été un choc et un chagrin énorme.

J’ai toujours et souvent l’impression de sentir sa présence bienveillante.

Les membres de PB sont du même acabit et il ne passe pas un jour sans qu’ils ne pensent à Rusty. Point Blank est un fabuleux « band » qui aurait mérité une autre reconnaissance du public. C’est un « band » majeur.

Et avec le recul, comment considères-tu cette ultime prestation ?

Tout d’abord j’ai conscience que c’est une chance d’avoir eu de nouveau Rusty sur ce projet, son solo et ses arrangements resteront gravés pour le plus grand bonheur de tous. C’est un cadeau inestimable pour l’humble rocker que je suis.

Ensuite un sentiment de tristesse mêlé de frustration et d’injustice qu’il n’ait pu s’exprimer sur les titres prévus, c’est injuste que ce genre d’âmes et de talents quittent ce monde alors que des tas de merdes restent et le pourrissent. Les instances célestes nous ont privés de quelques artistes majeurs ces derniers temps.

Tu as aussi réussi à bénéficier d’une très importante participation de Neal Black sur 7 des 9 titres de l’album. Peux-tu nous parler de cette collaboration ?

Neal est un vieux copain, je cherchais un guitariste pour essayer de mener à terme « Southern Roads », refaire des titres déjà enregistrés avec Fredo, en enregistrer d’autres. J’avais contacté Redd Volkaert et Dave Leroy Biller au Texas ainsi que Neal. Ça s’est fait avec Neal qui a été le plus prompt. Il m’a vraiment reboosté et m’a inconsciemment amené vers d’autres horizons musicaux. Il a également coaché mon anglais basque même si je sais qu’il est loin d’être parfait. Bosser avec un extra terrestre comme Neal vous hisse vers le haut, il bosse rapidement, plus efficace tu meurs, il sait prendre du recul sur les titres et c’est un énorme guitariste. J’ai beaucoup appris avec lui.

Cette collaboration avec Neal Black semble devoir s’étendre, peux-tu nous parler de ses derniers fruits,
et en particulier ton premier album solo, que tu semblais avoir en tête depuis longtemps ?

J’ai vraiment pris un énorme pied de collaborer avec Neal Black, quand je lui ai parlé de ce projet d’album solo, il m’a dit feu, envoie-moi les titres.

La plupart des titres sont déjà enregistrés et sont dans les placards depuis pas mal d’années. Neal va refaire les guitares et on refera les parties basse et drums pour dépoussiérer tout ça. 80% sont des compos, enfin !

Peux-tu nous parler de son financement ?

Comme je le disais j’ai financé ces dernières années les diverses prises studios et la plupart du matériel est enregistré, reste à l’actualiser.

J’ai un peu de budget sur les ventes de « Southern Roads ». Il me manquait €4000 environ pour les

sessions de Neal/bass/drums et quelques « guests US » (invités américains, NdR.), le mix, Artwork, SACEM, master et fabrication. J’ai donc tenté un « crowdfunding » (financement participatif par Internet, NdR.) qui malheureusement a été un bide. Le contexte début d’année peut-être, ou tout simplement car ce projet est en français ce qui ne semble pas intéresser le public.

J’ai fait des demandes ADAMI, etc... rejetées car n’ayant pas de distribution référencée par ces organismes. J’avais contacté les distributeurs listés, pas de réponse ou pas d’intérêt pour des projets en français. Merde on est en France et si tu veux chanter en français, on ne t’aide pas.

J’ai vendu un peu de matos, quelques ventes CDs supplémentaires, il me manque désormais à trouver €2000 pour finaliser ce projet et je les trouverai car ce projet se fera, je l’ai promis à ma mère et mon petit frère. Un album plus personnel auquel je tiens et qui va sonner énorme.

Tu as réussi à faire jouer plusieurs invités sur cet album. Comment cela s’est-il passé ?

Ont déjà enregistré Jeff Zima (slide guitare), Claude Langlois (pedal steel), Momo Marabuto (banjo), Thierry Lecoq (fiddle), Eric Braccino (piano), le Cote Sud Jazz Big Band. Neal va refaire les grattes, François et Olivier les basses/drums (basses/batterie, NdR). Nico Wayne Toussaint devrait nous y mettre quelques parties d’harmonica et, cerise sur le gâteau, quelques gâchettes guitares made in Texas finiront d’agrémenter l’ensemble. Pour l’instant ça sonne déjà grave, donc avec la finalisation et le mix, ça devrait être un beau voyage dans le « Deep South » ricain entre blues-rock, boogie, country, zydeco et rock’n’roll.

Sur cet album, tu reprends « Ma jolie Sarah », titre du « Patron » Johnny Hallyday, écrit par Mick Jones
et Tommy Brown. Pourquoi ce titre qui semble avoir marqué pas mal d’esprits dans le rock français
(les Witch Doctors viennent aussi de le reprendre) ?

C’est un titre que j’aime bien et qui a marqué ma jeunesse. Ayant désormais 60 berges, j’étais plus dans les années « génération perdue », « flagrant délit », « noir c’est noir » ou « je suis né dans la rue ». Je pense qu’on peut se l’accaparer. C’est un petit hommage au Taulier que nous avions eu la chance de croiser dans les années 90.

Johnny, une expérience qui m’a marqué également.

Sur cet album, plusieurs titres ont leurs paroles en français, ce qui n’est pas très habituel pour toi.
Peux-tu nous parler des raisons qui ont conduit à ce choix ?

J’ai de nombreux textes en français, j’en ai en anglais également mais la raison d’un album en français est avant tout de faire plaisir à une maman qui m’a souvent reproché de ne pas comprendre ce que je chantais. La vie passe trop vite et notre mère nous a beaucoup donné. Si je peux lui faire plaisir avec cet album, je ferai tout pour le produire. Je suis un peu nounours et il y a des mots simples que j’ai du mal à dire, cet album sera ma manière de dire : « je t’aime maman ».

On te voit sur cet album aborder le zydeco. Est-ce quelque chose que tu désirais depuis longtemps ?

Bootleggers jouait du cajun et un peu de zydeco à ses débuts, un retour aux sources avec Momo Marabuto au Mélodéon (accordéon diatonique bi-sonore, NdR.).

On remarque aussi sur cet album plusieurs titres signés Fred Bordeneuve, qui a longtemps tenu chez les Bootleggers le rôle de guitariste solo. Ces titres datent-ils tous d’il y a plusieurs années ?

Oui il y aura quelques titres co-écrits avec Fred mais également des adaptations de Brian Setzer, Don Leady, Danni Gatton, des compos et des « covers » d’Ozark Mountain Daredevils, version New Orleans avec le Cote Sud Jazz Big Band, Clifton Chenier et Johnny.

Tu as été élu « meilleur chanteur français » aux Highway Awards 2017.
Que représente pour toi cette distinction ?

Je mentirais si je ne disais pas que ça réchauffe un peu le cœur, ma première récompense en quarante ans de carrière.

Devant les conséquences de l’accident de ton frère, tu as eu l’idée de sortir pour le soutenir une compilation de groupes « amis », dont certains très renommés. Peux-tu nous parler de la genèse de ce projet, et comment les artistes contactés l’ont accueilli ?

Le feedback a été unanime et rapide avec les artistes US, la plupart connaissait mon petit frère qui les « drivait » (leur servait de chauffeur, NdR.) en tournée, les Américains ont cette culture de la solidarité. Je n’ai pas de mots assez forts pour les remercier à tous. On aurait pu produire trois albums avec tout le matériel reçu et des artistes de renom. On s’est arrêté sur les vingt premiers. Les plus réactifs en France sont mes vieux potes Rod Barthet et Philippe Ochin de Bluegrass 43. Un bel album ! J’espère que Sergio profitera de tout ça un jour.

On sait que ce genre de compilation génère des tas de problèmes techniques et financiers. Comment as-tu réussi à gérer tout ça ?

Ça n’a pas été simple chez nous pour les autorisations SDRM, mais les artistes ont vraiment bougé leur « publishing » (l’édition des titres, NdR.) pour permettre ce projet.

Tu sembles, à juste titre, très fier du résultat. Comment a-t-il été accueilli ?

Je suis heureux tout simplement pour cet élan de générosité. L’album s’est bien vendu car Sergio a de nombreux amis et connaissances et on devrait finir de l’écouler rapidement car les fans de « bands »

participant nous le demandent maintenant. De nombreux magazines sont également solidaires et ont fait d’émouvantes chroniques sur cette compilation. J’espère de tout cœur que petit frère pourra profiter de tout ça.

Après beaucoup d’années passées à défendre entre autres les Bootleggers, tu as décidé de relancer Abilene, ton premier groupe d’envergure. Peux-tu nous parler de ce projet ?

Qu’envisages-tu avec cette formation ?

Le come-back d’Abilene avec 3 « original members » était plus une aventure ludique et fun mais le retour d’un quatrième membre des débuts commence à nous titiller. On se projette à enregistrer quelques nouveaux titres et on devrait shooter un clip dans les semaines qui viennent. Ça sonne grave, c’est puissant et les membres ont pris un peu de maturité et moi je me suis énormément assagi. On a quelques dates qui rentrent. Wait & see !

Tu as déjà répondu à la question traditionnelle de RTJ, sur les disques que tu voudrais emmener sur une île déserte. Si tu devais enregistrer un autre album solo, quelles sont les cinq reprises qui te tenteraient le plus ?

Simple man, The Alamo, Lonestar fool, Cold Harbor, Copperhead road...

Merci à RTJ, keep on rockin y’all loud and proud !!!

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